La formation professionnelle (FP) joue un rôle clé pour favoriser la diversité dans les métiers non traditionnels, des domaines où les femmes représentent moins de 33 % des travailleurs. Actuellement, au Québec, plus de 250 professions sont considérées comme non traditionnelles. En choisissant des programmes dans des secteurs historiquement masculins comme la mécanique, la soudure ou encore les technologies, de plus en plus de femmes redéfinissent les normes professionnelles et ouvrent la voie à une main-d’œuvre plus inclusive.
Selon les données les plus récentes, environ 14 % des femmes inscrites en formation professionnelle au Québec choisissent des secteurs non traditionnels, comme la construction ou la fabrication mécanique. Si des progrès sont visibles, des efforts soutenus sont encore nécessaires pour encourager davantage de femmes à explorer ces carrières. La majorité d'entre elles se concentre toujours dans les secteurs traditionnellement féminins, tels que la santé et les services sociaux.
Le concours Chapeau, les filles !, initié par le gouvernement du Québec, est un exemple marquant de soutien pour les femmes qui osent se lancer dans des formations non conventionnelles. Ce concours récompense chaque année des étudiantes en FP qui se distinguent dans des domaines non traditionnels. En plus d’offrir une visibilité et des bourses, cet événement valorise leur parcours inspirant et met en lumière leur détermination à surmonter les défis liés aux préjugés sociaux et à la sous-représentation.
Mentionnons d'abord que les métiers industriels ne demandent plus la force brute qui était exigée par le passé. L'automatisation, la transition numérique et les interventions en santé et en sécurité au travail ont rendu la plupart des emplois physiquement accessibles aux femmes. toutefois, les femmes dans ces métiers font face à plusieurs obstacles : un certain isolement, des stéréotypes, ou encore un manque de modèles féminins dans certaines industries. Cependant, elles bénéficient de soutiens concrets, comme des mentors, des initiatives de sensibilisation et des stages adaptés. Ces actions visent à améliorer l’intégration et la rétention dans ces métiers.
La majorité des emplois les plus rémunérateurs en formation professionnelle se retrouvent en milieu industriel, parmi les métiers de la construction, notamment. Adopter un métier "non trad", pour une femme, est donc une voie d'émancipation économique. Mais les avantages de la mixité ne sont pas que pour les femmes qui intègrent ces emplois. Pour l'entreprise et pour l'équipe de travail, la mixité est aussi un net avantage, puisqu'elle permet de combiner les forces et les faiblesses un peu plus associées aux hommes et aux femmes. Les femmes auraient tendance à être plus prudentes, donc moins à risque d'accident du travail, à être minutieuse et à prêter une attention particulière aux détails. Plusieurs des entreprises ayant intégré des femmes à leur milieu de travail traditionnellement masculin, remarque aussi une atmosphère de travail plus saine.
Par ailleurs, l'intégration des femmes répond aussi à la pénurie de main-d’œuvre dans des secteurs stratégiques tels que la mécanique industrielle ou la transformation des métaux.
Les femmes en formation professionnelle qui choisissent des métiers non traditionnels défient les attentes et construisent un avenir plus égalitaire. Grâce à des initiatives comme le concours Chapeau, les filles !, leur parcours est non seulement reconnu, mais aussi encouragé. Avec davantage de sensibilisation et de soutien, les barrières peuvent continuer à tomber, permettant à toutes et à tous de contribuer à la société de manière significative.